Il y a des moments comme ceux là qui restent longtemps gravés dans la mémoire, celui de la découverte du premier « grand
restaurant » qu’a vécu ce soir là mon frère et le plaisir que j’ai eu à le partager avec lui.

Il y a quelques jours, juste avant Noel nous avons poussé les portes du restaurant La Scène de l’Hôtel Prince de Galles, dont
je vous ai déjà longuement parlé ici. 

Ici tout est calme, luxe et volupté, la jolie salle est toute en délicatesse avec sa cuisine centrale et le service attentionné
et délicat sans être guindé, ce qui est pour moi fondamental. Nous sommes arrivé plutôt tôt vers 19h30, ce que je vous conseille vivement, pour avoir le temps de profiter de ce moment si
particulier.

Pour le choix des mets, nous nous sommes laissé guider par le chef, Stephanie Le Quellec (que vous connaissez forcement) . Après s’être assurer de ce que vous n’aimez pas, vous vous laissez
porter et surprendre par le ballet des assiettes.

Ici pas de nappes, on dine sur de jolies tables en marbres et dans des fauteuils incroyablement confortables. Pas de service de
pain à l’assiette mais une jolie corbeille en métal directement déposée sur la table. On sent la volonté de changer un peu les codes tout en conservant l’élégance de la table Française.

 J’ai l’impression d’avoir flotter pendant tout le diner, me laissant porter par les courants et le rythme parfait…

Pour commencer quelques mises en bouche autour des agrumes, puis un bœuf wellington joliment revisité.

Nous avons ensuite attaqué les choses sérieuses avec ce magnifique œuf au caviar de Sologne avec sa dentelle de sarrasin,
câpres et oignons doux. J’ai vraiment adoré ce plat tout en délicatesse. C’est souvent avec des produits « simple » que l’on perçoit le mieux, selon moi le travail d’un grand
chef.

 Ensuite est arrivé le Rouget parfait, ses gnocchis à la boutargue et vichyssoise revisité. Sans doute un des plus beau
souvenir de mon frère!

Puis le fabuleux homard fumé et 1000 feuilles de cardons et de Moelle, qui reste pour moi le plat le plus surprenant.

Le veau de lait sur une poitrine confite (merveilleuse), les légumes et une sauce crémée d’une blanquette avec quelques gouttes
d’un très bon café du Kent

Le temps d’un pré-dessert très frais : brunoise de pomme, sorbet, crème de shiso et écume de citron sur une meringue et
nous voilà arrivé au dessert. C’est incroyable combien même si les plats sont fantastiques, je reste un vrai « bec sucré ». Dès qu’un bon dessert arrive je suis en transe … et là
j’ai été servie !!

Nous avons commencé avec le Fruits Exotiques, un sorbet mangue et coriandre sur une mousse de yaourt un petit peu gélifié avec
les fameuses meringues franco-suisse de Yann Couvreur, le
nouveau « Prince pâtissier » selon Do It
Paris …oui il y a des formules qu’ils faut souligner ! J’aime énormément son travail tout en délicatesse, sucré juste ce qu’il faut et d’une beauté à couper le souffle.

Nous avons ensuite été subjugué par Menthe Fraiche, un parfait glacé une meringue légère, des suprême de citron vert et une
fine feuille de sucre.

Il était 23h, confortablement installé avec une infusion de menthe fraiche, nous avons terminé ce festin avec quelques douceurs
cachées dans les tiroirs d’une sculpture magique… Comment mieux achever cette soirée ?

Evidemment ce genre de repas a un cout certain, mais c’est aussi le prix de la magie.  Si ils étaient plus bas j’en ferais bien ma table habituelle !

Pour un évènement particulier, je vous conseille vivement d’aller à la Scène avant que les réservations
ne soient plus compliquées…et que cette table obtienne sa première Etoile. Gageons qu’elle arrivera très très vite !

On reparle de la galette et des œufs de pâque du Prince de Galles bientôt ?

Restaurant La Scène

33, avenue George V, 75008 · Paris